Résilience
Longuement abîmé en terres désolées
Cherchant le repentir de fautes que je n’ai pas commises
Marchant, altruiste, dans les pas ensanglantés
Des âmes sombres qui m’ont précédé
Le fardeau est tel que le repos mérité
Jamais ne sera accordé car, déchu de pardon
Les nuits ne dorment que partiellement
Et, cherchant dans le noir, le chemin du sommeil
Je ne poserai ma main que sur les corps endormis
De l’angoisse, de la mort et du remords
Ceux qui, du fond de mon lit
De ma propre apocalypse, sont le doux bruit
Et de la tranquillité le pire des ennemis
Mes chaines ne font que peu savoir
Que l’étreinte métallique est ma peine
Que des maillons douloureux je suis le dernier
Portant les autres sans pouvoir déposer
La lourdeur et le poids constant
Qui flagellent ma vie au fil des ans