Le ciel uniformément nuageux
Fait glisser ses nimbostratus sur l’horizon
Comme l’on glisserait ses doigts virtuoses
Sur le corps lisse d’un violon
L’espace monotone qui surplombe
Notre monde d’en bas
Aux propriétés antinomiques
Est un exutoire
La steppe céleste qui porte
Là où le regard ne porte pas
Lieu d’errance paisible
Quand l’esprit s’élève
Loin des racines quotidiennes
Emprisonnant l’intérieur dans l’ambre
Ce qui constitue le fragment d’humanité
Les pas légers nimbent la nuée
Nulle part et là simultanément
Par la propriété transcendante
De notre disposition à être à tout crin
Devant un ciel trivial et cendré
Aux beautés dérobées minimalistes