Les volutes de fumée jouent un nocturne citadin
Et se glissent subrepticement par la fenêtre
J’entends, lointain, sur les pierres trempées de la ville
Le claquement régulier de tes pas
Déjà, sans le vouloir, je me figure une ombre
Silhouette faite de lignes et de courbes
Aux traits fins et distingués
Tellement que la mélodie seule d’un piano
Ne peut qu’évoquer tes charmes en notes
Tes pas se meurent déjà dans l’ombre
Et ton visage, si flou et si distinct
Ne garde son existence
Que dans les traces de ma mémoire
Demain
La nuit
J’hurlerai ton nom
Que je ne connais pas